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L'importance d'un environnement propice à l'apprentissage

Dans une école, il arrive que les élèves entrent en conflit pour une question qui touche leurs valeurs personnelles. Cependant, les enfants ne sont pas les seuls à avoir des limites. Les adultes aussi ont parfois le sentiment que ce qui se passe est inacceptable et ressente le besoin de parler du problème. Dans mon cas, ça s’est passé lors d’une suppléance.

J’étais dans une classe de 6e année réputée pour être difficile avec les suppléants. Nous avions une discussion sur un sujet d’univers social. Le débat allait bon train lorsqu’une enseignante est entrée dans la classe pour crier aux élèves qu’ils parlaient trop fort et qu’elle était tannée de les voir perdre le contrôle chaque fois que l’enseignante s’absentait. Elle a ensuite quitté la classe sans me regarder.

 

Sur le coup, je suis resté un peu surpris. J’ai demandé aux élèves si cela arrivait souvent et ils m’ont répondu qu’effectivement c’est une enseignante qui crie tout le temps. La réalité d’un milieu de travail est que pour une même tâche, on peut croiser trois personnes qui ont trois façons différentes de la faire. Bien que selon moi, il est impossible de crier tout le temps 200 jours par année, je remarque bien que ça arrive assez souvent pour que les enfants l’étiquettent de cette manière.

 

De l’autre côté, cette classe a aussi une réputation qui lui colle à la peau : celle d’être difficile avec les suppléants. Mais cette réflexion ne m’a pas poussé à excuser le geste de l’enseignante et ne m’explique pas pourquoi j’ai été ignoré.

Dans un contexte de suppléance et de stage, on a ce réflexe de se faire petit, de ne pas vouloir faire de vague. Mais j’ai quand même pris le temps d’expliquer la situation à la secrétaire de l’école pour qu’elle sache que cette journée-là, cette classe a été merveilleuse avec moi.

 

La cohabitation dans une école passe par le maintien d’un environnement propice à l’apprentissage. Pour contribuer à cet équilibre, je ramène souvent les élèves à l’ordre en leur demandant de toujours respecter le droit de parole de quelqu’un en ne parlant pas en même temps, car dans certaines écoles on entend la classe voisine lorsque les élèves parlent trop fort. De plus, je garde en tête que lorsque mes élèves sont en période libre, la classe voisine est peut-être en examen. C’est pourquoi je garde la porte bien fermée.

 

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